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LAST NEWS : Théorie et extraits, dans l'excellente revue TINA :

Pour une littérature symptomatique

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        Je me suis déplacé au Japon d’après un drame intime. C’est le vrai moteur de l’écriture. Ce dont on ne parle pas. Suite à ce déplacement, j’ai pris conscience que la psychanalyse était une religion française. La France est une grande secte psychanalytique (avec gourous et credo), très proche de la secte littéraire. Mon premier texte, Filoména, tentait de constituer une forme que j’ai appelée subfiction. Les recherches et les notes, s’accumulant, font masse active. Tout cela crée alors un inconscient fourre-tout (thèmes, personnages, lieux). Le texte sera en quelque sorte le symptôme de l’écriture. L’écrivain n’est qu’un médiateur (association d’idées, incarnation de voix, phrases trouvée, trouée, reprise, abandonnée, transe bancale). Les personnages (aussi bien que le narrateur), à partir de cet enfouissement construit, parlent. Ils saisissent ce qui vient, laissent venir les images et les phrases définitives. Mais la blessure souterraine reste ouverte. C’est la pulsation de l’ensemble, entre le dire et le non-dire. Au final, pour le lecteur, en surface, c’est étrange, incohérent. Les clés de déchiffrage se sont absentées. Pourtant, ce n’est pas non plus un jeu de signifiants, à la manière de la poésie. Cela raconte quelque chose qui échappe.

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SC

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